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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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14 décembre 2023 4 14 /12 /décembre /2023 08:46

     La mise en place des ZFE (Zones à Faibles Emissions) dans certaines villes fait parler, et certains même zozottent un peu en évoquant ce sujet… tant il énerve.

     Onze métropoles ont du mettre en place une ZFE en 2023 dans le but de limiter la circulation des véhicules les plus polluants en ville. D’ici 2025 ce sont 43 agglomérations qui seront concernées. Pour circuler en ZFE, la vignette Crit’Air est obligatoire, celle-ci comporte six niveaux de 1 à 6 (6 pour les véhicules les plus polluants). Tous les véhicules sont concernés, voitures, poids lourds, motos et scooters. Le Crit’Air est basé sur le type de véhicule, le type de carburant et la date de première immatriculation. La mise en place d’une ZFE s’accompagne d’un supplément à la prime de conversion (de l’ordre de 1 000 €) pour inciter les automobilistes concernés à changer leur véhicule pour un peu polluant.

     C’est là que le bas blesse et fait réagir les personnes qui n’ont pas les moyens de changer de voiture, même avec une prime ! De plus cette mesure qui, a prori, va dans le bon sens a été élaborée avec toute la subtilité qui régit le droit « à la française »… Une précision a été apportée en juillet 2023 pour distinguer les ZFE des « territoires de vigilance », avec des niveaux de contrainte différents. Pourquoi faire simple quand on peut se prendre la tête et énerver tout le monde ? Résumons nous : Les agglomérations qui dépassent les seuils réglementaires de qualité de l’air, sont des territoires ZFE effectifs : elles doivent respecter le calendrier aboutissant à des restrictions pour les voitures diesel de plus de 18 ans au 1er janvier 2024 (Crit’Air 4), puis pour les voitures diesel de plus de 14 ans et les voitures essence de plus de 19 ans au 1er janvier 2025 (Crit’Air 3). Les agglomérations qui respectent les seuils réglementaires de qualité de l’air sont de fait des territoires de vigilance : la seule obligation prévue par la loi est la restriction de circulation des voitures immatriculées jusqu’au 31 décembre 1996 avant le 1er janvier 2025. Si d’aventure, vous ne comprenez pas tout veuillez recourir à un avocat !

     Ces mesures, encore une fois qui vont dans le bon sens pour réduire les impacts de la pollution de l’air sur la santé, ont suscité de vives réactions du public pour leur incidence économique et la difficulté à comprendre ce qu’il convient de faire. Le gouvernement a réagi au rapport d’un Comité de Concertation en « assouplissant » les restrictions, accordant un sursis mais avec des conditions particulières… afin d’apaiser l’inquiétude des élus et automobilistes et, pourquoi pas, éviter de faire ressurgir les « Gilets jaunes »… Face à tant de confusion quant à la mise en place de ces mesures et leur contrôle, certains élus proposent de repousser à 2030 le déploiement des ZFE dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants…

     Mais dans quel pays vivons-nous !! Pourquoi une question aussi simple que l’amélioration de la qualité de l’air en ville suscite-t-elle des polémiques à n’en plus finir, faute de pédagogie, de simplification de la réglementation et de prise en compte des situations financières des habitants. Voilà exactement ce qu’il faut faire pour détourner le peuple de la politique, pour éloigner les gens de la prise en compte des questions environnementales. Après cela comment s’étonner que pour certains le leit-motiv soit devenu : Z’en ai rien à Foutre de l’Environnement !

 

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30 novembre 2023 4 30 /11 /novembre /2023 09:41

     Pour beaucoup de gens de ma génération, nés entre 1940 et 1950, les jeunes sont souvent décriés : ils ne veulent plus rien faire, ils sont très égoïstes, ils ne respectent rien… Bien sûr que ces constats peuvent être parfois vrais, mais gardons-nous de généraliser, regardons les choses de plus près, il y a de quoi reprendre confiance en l’avenir !

     Quand par exemple, 70 % des jeunes Français se disent prêts à renoncer à une entreprise qui ne prend pas en compte suffisamment les enjeux environnementaux, n’y a-t-il pas un espoir ? Des enquêtes de 2023 montrent qu’un jeune sur deux pourrait quitter son entreprise dans ces situations, ce qui sent la bifurcation engagée par les jeunes, ce que n’ont pas su ou pu faire leurs parents… Le manifeste « Pour un réveil écologique » a commandé une étude à l’institut Harris à propos des liens qui existent entre la jeunesse et le monde du travail, soit un échantillon de 2 000 personnes âgées de 18 à 30 ans. Ce collectif, né en 2018, regroupe maintenant 30 000 étudiants de 400 établissements d’enseignement supérieur dans le but d’aider à une transition vers « un modèle économique durable et solidaire » en agissant sur les modalités de formation et de création d’emplois. Ce collectif a recensé les offres d’emplois dans les secteurs les plus porteurs pour une transition socio-écologique, comme l’alimentation durable, la rénovation énergétique, la transformation industrielle, etc. Ces enquêtes montrent que les jeunes restent attachés au niveau de rémunération et aux conditions de travail, mais que l’environnement qui était un sujet secondaire est devenu vital, à un niveau qui confine à l’angoisse climatique. Ainsi cette génération, soit disant paresseuse, reste attachée à la valeur travail, pour 85 % d’entre eux, en assurant qu’il tient une place importante dans leur vie. La situation est en train de se renverser et ce sont les employeurs qui doivent maintenant courtiser les employés en apportant la preuve de leur engagement environnemental. Eh ben… qui l’eut cru ?

     Par ailleurs, les médias ne se caractérisent pas forcément par l’objectivité de l’information… et ainsi ils ont omis de nous signaler qu’entre 2016 et 2021, selon l’Unicef, 43 millions d’enfants à travers le monde ont été déplacés à cause du dérèglement climatique : inondations, tempêtes, sécheresses, etc. Nos jeunes, plus informés qu’on l’imagine, n’ont pas envie de vivre ces terreurs, ni de les faire vivre à leurs propres enfants. D’où cette angoisse climatique qui monte et qui les invite à réagir pour faire bifurquer notre façon de concevoir le monde.

     Cette angoisse des nouvelles générations suscite la question de la descendance. Faire des enfants, ou pas ? Question bien légitime dont la réponse appartient à chacune et chacun. Faire des enfants pour les voir grandir dans un monde suicidaire, certainement pas. Mais faire des enfants pour former une nouvelle Humanité qui comprend sa relation à la nature, qui respecte le vivant et autrui, bien sûr.

     Alors oui, les jeunes posent les bonnes questions et ils peuvent avoir un avenir en apportant les bonnes réponses aux questions existentielles qui se posent à nous tous.

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:59

 

     Le film de Rudy Milstein, Je ne suis pas un héros, vient de sortir en salle et raconte les difficultés d’une procédure de cancéreux qui accusent un producteur de pesticides de les avoir rendus malades. Le cancer est donc le fil rouge du scénario qui relate la vie de Louis, avocat dans un grand cabinet qui, bien que « gentil » suscite le mépris de ses collègues. Mais sa vie change quand son médecin, selon un diagnostic erroné, lui annonce qu’il a un cancer. Tout le monde devient très prévenant à son égard et Louis met alors de côté ses principes moraux pour séduire et se faire accepter, n’hésitant pas à mentir comme un arracheur de dents ! On voit bien là comment quelqu’un peut « oublier » ses principes pour séduire et faire sa place dans la société, quitte à « retourner sa veste » sur une problématique écologique grave.

     Ce film est produit par Caroline Adrian et Romain Rousseau, Brayon d’adoption, et interprété, entre autres, par les acteurs Vincent Dedienne et Clémence Poésy.

     Ce film qui est une caricature de notre société, mais traité avec humour, comportant des répliques ou des gags franchement comiques, sans toutefois dériver. Les enjeux apparaissent clairement et le film prend une tournure dramatique et politique qui le replace dans un contexte sociétal fort, puisque la problématique traitée est bien un fait authentique de notre société. Les pesticides à la source de cancers ou autres maladies est bien une réalité, tout comme les mensonges à tout va, pour se faire accepter ou minimiser une difficulté majeure. Le scénario est bien construit, cohérent et aborde, mine de rien, avec ironie les rouages de notre société trop souvent assez fourbe. Cette comédie agréable et gaie est aussi, en fait, une prise de position politique bien avisée.

     Le fil conducteur de ce film est le mensonge, mais oh combien réel par rapport à ce que nous vivons. En résumé ce film qui traite du mensonge est plein de vérités !

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10 novembre 2023 5 10 /11 /novembre /2023 09:17

     Acapulco était un grand centre touristique du Mexique jusqu’au 25 octobre 2023. A cette date, l’ouragan Otis, de catégorie 5 la plus élevée, a ravagé en grande partie cette ville de 780 000 habitants. Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones, ouragans et typhons augmente ainsi que leur intensité. Ce phénomène va encore s’accentuer avec le dérèglement du climat… Quand va-t-on enfin comprendre cette évolution fatale que nous avons engendrée ? Quand va-t-on prendre les mesures radicales qui s’imposent ? Cette ambiance délétère nous laisse songeur quant à notre avenir.

     Située à 400 km au sud de Mexico, dans une baie profonde, Acapulco attirait beaucoup de touristes nord-américains grâce, notamment, à son climat tropical doux et stable. Un regain de criminalité depuis une dizaine d’années a un peu ralenti cet engouement il est vrai. Les tempêtes tropicales et ouragans n’étaient pas exceptionnels et ont sévi à plusieurs reprises faisant de nombreuses victimes. Mais cette fois-ci, l’ouragan Otis a fait encore plus mal ! La célèbre station balnéaire a été ravagée, avec une cinquantaine de morts recensés immédiatement. On a pu constater les impacts de cet ouragan avec des vents allant jusque 270 km/h : glissements de terrain, inondations, immeubles défoncés ou effondrés (273 000 habitations concernées), arbres arrachés, rues impraticables, voitures emportées, pénuries d’eau et d’électricité, plage transformée en décharge... Le coût des dégâts est estimé, pour le moment, à 14 milliards d’euros. De nombreuses boutiques sont dévastées et on ne trouve plus de nourriture, ce qui génère des scènes de pillage pour se procurer des produits de survie.

      Selon le GIEC, d’ici 2050 la proportion de cyclones intenses devrait augmenter de 10 % et les submersions marines pourraient concerner un milliard de personnes. Tout cela avec des réactions mineures, sans remise en cause fondamentale. Il est vrai que les informations qui nous viennent du monde entier, sur des plans différents, sont plutôt anxiogènes et beaucoup se détachent des médias. Le Mexique, c’est loin de chez nous… mais la tempête Ciaran de début novembre était bien là, en France, en Normandie, donc chez nous… avec peu de victimes, mais des dégâts importants qui devraient nous réveiller ! Dans les localités impactées, la vitesse des vents était supérieure à tout ce qui était connu jusque là...

     Mais pourquoi donc un tel déni ? C’est maintenant qu’il faut réagir, avant que l’on entre dans un cycle irréversible en matière de climat. Les petits gestes de chacun de nous peuvent beaucoup si l’on est des millions, voire des milliards à les appliquer, plus encore si les dirigeants politiques et économiques prennent les décisions radicales qui s’imposent en matière d’urgence climatique. Vous vous souvenez du Titanic ? Il ne nous reste plus que peu de temps pour éviter l’iceberg… Faisons un virage économique sans précédent, très vite, pour reconstruire un monde plus équitable, plus humain et raisonnable en matière de consommation. Les solutions existent et pour notre part, nous en avons proposé un bon nombre dans « Les clés de notre avenir » (maintenant épuisé chez l’éditeur).

     Si on persiste dans ce déni effrayant, à quoi bon ressasser toujours les mêmes alertes ? A quoi bon ce blog et bien d’autres ? Merde alors !

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27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 08:13

     Une année repère, il y a 50 ans ! C’est en 1972 qu’un groupe d’experts s’est réuni autour de Dennis Meadows pour publier leur rapport « The limits to growth », les limites de la croissance, et non pas « Halte à la croissance » comme il a été dit par les médias de l’époque… Ce petit livre de 125 pages décrivait l’impact destructeur des activités humaines sur notre planète : un rapport qui modélisait les futurs possibles de l’humanité et qui fut un signal d’alarme historique, traduit en 35 langues et vendu à quatre millions d’exemplaires ! Une alerte sur les limites de notre monde basé sur une croissance infinie… Meadows présentait ainsi son rapport : « Au vu des tendances actuelles, les limites physiques à la croissance seront atteintes au cours de la vie de nos enfants. Si nous ignorons cette limite, et que nous continuons une croissance fondée sur des politiques à court terme, nous atteindrons un point de non-retour qui conduira à un effondrement. »

     La publication de ce rapport, grand succès de l’édition… fut aussi accompagnée de critiques virulentes : toutes tendances politiques confondues, il était impensable de remettre en cause la croissance ! Mais voilà qu’un an après, le choc pétrolier de 1973 fait prendre conscience que le rapport Meadows n’était peut être pas une absurdité : bon sang mais c’est bien sûr, les énergies ne sont pas inépuisables ! Et là prennent naissance deux courants de pensée : on bloque tout et on passe à une croissance zéro, voire à la décroissance ou bien on revoit notre notion de la croissance et on passe à une croissance durable, donc adaptée aux ressources de la planète. Nous y voilà, on avance !

     En 1992, le sommet de Rio promeut le concept de « sustainable development », malencontreusement traduit par les médias français en « développement durable », expression ambiguë. Il apparaît alors assez évident que la croissance est disproportionnée par rapport à ce que la Terre peut fournir. Puis dès le début du 21ème siècle on prend conscience qu’après une poursuite irréfléchie de cette croissance à tout va, on pourrait aller vers un effondrement…, il est donc grand temps de bifurquer ! D’alerte en alerte, le GIEC nous a informés sur les risques encourus et notamment, que nous sommes en train de déterminer le futur des jeunes générations actuelles, en utilisant l’expression « guide de survie ». Eh oui, nous en sommes là… Le dérèglement climatique en lien direct avec une croissance abusive, va en effet frapper d’abord les populations les plus pauvres, les pays du Sud, et aussi de façon plus généralisée les jeunes nés après 2010 sur toute la planète. Beaucoup d’entre nous n’ont pas conscience de ce qui est en train de se passer, mais les plantes et animaux l’ont compris et on estime à la moitié des espèces celles qui recherchent des conditions de vie plus adaptées. Sans refaire la litanie des conséquences du réchauffement climatique, évoquons seulement la fonte de la banquise antarctique en cours et qui va avoir des conséquences lourdes sur toute le monde entier : montée du niveau des océans, modification des courants océaniques et de la distribution des écosystèmes dont nous dépendons pour notre alimentation, etc.

     2023, 51 ans plus tard… voilà un nouveau rapport pour actualiser les données : « Terre pour tous » (Editions Actes Sud, 2023, 303 p.) qui propose une feuille de route détaillée avec deux scénarios possibles, « Trop peu, trop tard » ou « Le pas de géant ». A chacun de nous de choisir… et en somme A demain… si vous le voulez bien !

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13 octobre 2023 5 13 /10 /octobre /2023 09:08

     Lecteurs, étudiants, candidats à refaire le monde, on se retrouvera avec plaisir le samedi 4 novembre, à la Librairie Colbert de Mont-Saint-Aignan (1 place Colbert – tel. 02 35 10 84 84) pour une dédicace de « A demain… si vous le voulez bien », mais aussi « Faire passer le message » et « Les clés de notre avenir », de 10h30 à 12h30 puis de 15h à 18h.

 

A demain… si vous le voulez bien - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

Une réflexion sur notre avenir commun.

 

Faire passer le message - Persée, 2018.- 158 p. – 14€20

La biographie d’un lanceur d’alerte en environnement.

 

Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – 10 €

93 propositions concrètes pour « refaire le monde ».

 

 

 

Dédicace dans la Métropole de Rouen Normandie !
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29 septembre 2023 5 29 /09 /septembre /2023 08:13

     L’ambiance dans laquelle nous vivons, c’est d’abord le climat. Celui-ci est devenu délétère, mettant en danger notre santé et même notre vie. Cette ambiance délétère devient quelque peu étouffante, au sens propre parfois, et pesante. Un bref rappel des faits de ces derniers mois s’impose : Selon les climatologues, la Terre n’avait pas connu « depuis des centaines, voire des milliers d’années » un mois de juillet 2023 aussi chaud, soit 17°C de moyenne pour toute la planète. Les canicules se sont multipliées sur tous les continents, des incendies en ont résulté avec des millions d’hectares de forêts consumés et les océans n’ont jamais été aussi chauds. Environ 25 pays ont connu des températures supérieures à 50°C. En France, tous les records de température ont été battus, avec parfois plus de 30°C la nuit ! On est bien là face au dérèglement climatique et ses conséquences annoncées… depuis des décennies !

     Ces fortes températures ont entraîné un pic de mortalité dans les pays les plus touchés. Mais les impacts concernent également les écosystèmes, à moyen ou long terme. Si les effets sont bien visibles pour les incendies, ils le sont moins, mais redoutables, pour les écosystèmes marins, sources de vie inépuisable. Il est encore malaisé de prévoir avec exactitude les évènements à venir, mais il faut les envisager avec une approche écologique scientifique rigoureuse, et aussi avec humanisme, tant les individus et les peuples pourraient bien être inégaux devant ces modifications. Nous y voilà : Et vlan, dans le mur ! C’est bien en ce sens qu’il faut comprendre la réaction de Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU qui a exhorté les Etats à agir, après la canicule estivale de 2023. Face à cette situation, des mesures sont prises pour s’y adapter, telles que le ré-ombrage des villes, la réduction des véhicules thermiques ou le développement du co-voiturage. On avance lentement mais sans vraiment remédier aux causes du mal… De leur côté, certains jeunes remédient à l’éco-anxiété en s’engageant à leur manière, avec un retour vers le monde rural, en s’interrogeant « être ou ne pas être parent », en réinventant un monde du travail qui n’accepte plus de polluer ou de compromettre l’avenir. Il se pourrait que l’urgence écologique amène bientôt à des mesures politiques autoritaires qui auront pour fil conducteur la réduction des consommations de toutes sortes. Elles seront alors perçues comme liberticides, avec les remous sociaux que cela suscite.

     La transition écologique doit être mieux expliquée pour être comprise et acceptée, pour qu’elle devienne un véritable chantier collectif de construction du futur. Cela va comporter nécessairement des remises en cause fondamentales, économiques, techniques et philosophiques. Notre relation à la nature doit être repensée pour replacer l’espèce humaine en synergie avec les éléments naturels indispensables à la vie. La technologie doit être ramenée à sa juste place, en sortant du fantasme qui consiste à croire qu’elle va tout régler… Il faut aussi, et vite, repenser l’économie dont le but n’est pas la croissance infinie, au bénéfice de quelques uns avec un « ruissellement » sur les plus modestes, mais le partage des ressources avec un souci d’équité. Cela va supposer que soit revue la notion de propriété des ressources naturelles les plus courantes, l’eau, la nature en général et les énergies. Tout cela se réfléchit et s’enseigne, pourvu qu’on le veuille ! En somme, à demain… si vous le voulez bien !

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 15:03

 On se retrouvera avec plaisir le dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76) pour « Hodeng fête le livre ».

 

Michel Lerond – « A demain… si vous le voulez bien » - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

Une réflexion sur notre avenir commun.

 

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 15:00

     La Normandie est la première région française pour sa part de surface agricole (70% de la surface régionale) : 2 millions ha concernant 29 000 fermes exploitées par 59 000 agriculteurs. Cette région est donc significative des évolutions en cours. La profession agricole, et en particulier les Chambres d’agriculture de Normandie, se préoccupent des conséquences du dérèglement climatique et ont entrepris un diagnostic pour estimer l’impact sur les cultures et les filières. C’est dans ce but que dès cette année 2023 ont été entrepris des tests pour travailler les sols différemment, choisir des variétés de cultures plus résistantes à la sécheresse ou encore concevoir autrement les bâtiments d’élevage. Ces tests concernent une cinquantaine d’agriculteurs normands et dès 2024, entre 500 et 1 000 expérimentations sont prévues. Ces évolutions visent aussi à décarboner l’activité agricole et favoriser la vente directe. En la circonstance, la technologie apporte une aide précieuse, en particulier avec la numérisation permettant la collecte des données et leur exploitation pour construire des outils d’aide à la décision. Par exemple les photos satellitaires permettent d’adapter les apports d’engrais en fonction des besoins réels au niveau des parcelles. Il convient maintenant que l’agriculture participe à enrayer le déclin de la biodiversité et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (En France 20 % d’origine agricole). Les évolutions climatiques et la dégradation des sols sont des signes d’alerte, on constate tout de même une baisse de l’usage des pesticides et engrais chimiques, et c’est tant mieux !

     La bifurcation est donc en cours avec des changements de méthodes comme l’apport d’effluents d’élevage aux cultures plutôt que des engrais chimiques, la pratique d’intercultures pour piéger les nitrates ou encore en revendant du colza à une entreprise proche de fabrication de biocarburants. De plus la replantation de haies et d’arbres contribue à restaurer les milieux dégradés. En Normandie, comme ailleurs, les idées fusent et les expériences se multiplient : utiliser les prévisions météo fines pour ajuster les pratiques, adjoindre des ruches à l’exploitation, regrouper les petites exploitations pour travailler en harmonie entre voisins, avoir le souci permanent de nourrir plutôt que produire, etc. Comme dans bien d’autres domaines, en agriculture aussi il faut tout ré-inventer, et l’agroécologie pourrait bien être une solution d’avenir en produisant de manière durable : limiter les labours et les monocultures, varier les semis entre des parcelles de tailles raisonnables, améliorer la fertilité avec les déjections animales, etc.

     La démographie agricole est aussi une préoccupation quand on constate le vieillissement de la profession : on compte 400 000 agriculteurs de moins depuis 2019 ! Et la profession ne représentera plus que 2 % des actifs en 2030, contre 33 % en 1945 ! En conséquence le nombre de ferme diminue (-20 % en dix ans) et celles qui restent sont de plus en plus grandes, avec une orientation de plus en plus forte vers les grandes cultures mécanisées. Comment réorienter l’agriculture avec moins de bras, moins d’élevage, et plus de technologie ? L’agriculture, vecteur important de vie sociale et économique dans le monde rural, doit redevenir attractive. Cela nécessite, entre autres, de faciliter l’accès aux terres pour les « néo-paysans ». Là comme ailleurs, c’est au final le « consom’acteur » qui doit prendre son destin alimentaire en main en achetant un peu moins, mais à proximité et de qualité. Plutôt le mieux que le plus ! Nous sommes tous responsables !

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 08:16

     On se retrouvera avec plaisir le dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76) pour « Hodeng fête le livre ».

 

Michel Lerond – « A demain… si vous le voulez bien » - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

Une réflexion sur notre avenir commun.

 

 

Promotion du livre :

En projet :

Dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76) : Hodeng fête le livre.

Samedi 4 novembre 2023, de 10h30 à 12h30 et de 15h à 18h : dédicace à la Librairie Colbert, Mont-Saint-Aignan (76).

Automne 2023 : Librairie Papiers et plumes, Buchy (76) : dédicace.

 

Promotion déjà réalisée :

Dimanche 2 juillet 2023 : Festival Climacoustique de l’écologie festive, Forges-les-Eaux (76) : conférence et dédicace.

- Juillet 2023 : Article dans Paris-Normandie Dieppe-Bray.

- Juin 2023 : Annonce dans le journal local Le Blainvillais (76).

- 30 juin 2023 : chronique « La Normandie se découvre » sur Horizon FM.

Dimanche 25 juin 2023 : Salon du livre de Bois-Héroult (76). Avec l’association Les Choucas Livres : échange avec l’auteur et dédicace.

- 7 juin 2023 : interview dans le cadre de l’émission « L’invité du soir » de RCF (Radio Chrétienne Francophone).

Samedi 13 mai 2023 : La Presse de Serqueux (76). Dédicace.

- 3 mai 2023 : article dans Côté Rouen « Réflexions sur l’avenir environnemental de Michel Lerond » page 8.

29 avril 2023 : dédicace à la Librairie Autres Rivages, Buchy (76).

- 25 avril 2023 : article dans L’Eclaireur – La Dépêche.

- 20 avril 2023 : interview dans le cadre de l’émission « Côté Experts » de France Bleu Normandie ) Adopter un comportement écologique est il à la portée de tous ? (francebleu.fr)

- 19 avril 2023 : mise en ligne d’un écho sur Voyager pratique (VOYAGERpratique.com: Résultats de recherche pour michel lerond).

- 18 avril 2023 : article dans Le Bulletin de l’arrondissement de Rouen.


 

Les livres de Michel Lerond en vente sur internet (10 titres encore disponibles, anciens et récents) :

https://www.wook.pt https://www.amazon.fr https://www.decitre.fr https://www.eyrolles.com

 

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