La préoccupation à l’égard des drogues de toutes natures va grandissant, tant le problème a pris de l’ampleur. La drogue la plus médiatisée est peut-être le cannabis, consommé par des jeunes de plus en plus nombreux. Mais en fait, le problème est bien plus vaste que cela. Les addictions les plus répandues sont le tabac (32 % des consommateurs sont dépendants), l’alcool, le cannabis puis les opiacées et autres amphétamines. Mais on oublie souvent dans cette liste l’addiction aux jeux d’argent et jeux vidéo.
Certes, la consommation de ces drogues se réfère souvent à des façons de communiquer, de créer de la convivialité (faire la fête et donc boire) ou simplement à des gestes habituels (la cigarette du matin, ou de la pause-café). La drogue intervient alors comme un calmant, voire un antidépresseur, mais avec le risque d’addiction qui fait passer des petits avantages (stimulant) aux gros inconvénients (problèmes cardiaques ou cancers)… C’est en effet le tabac qui tue le plus (c’est écrit dessus : fumer tue !), puis vient l’alcool (23 000 décès par an en France).
Quant aux jeux d’argent… l’incidence est moindre, mais l’addiction, par ses conséquences en termes d’endettement, peut conduire au suicide. C’est d’autant plus regrettable que cette pratique est « encouragée » par l’Etat, propriétaire à 72 % de la Française des jeux qui vous fait miroiter des millions avec un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 14 milliards d’euros ! Faites vos jeux. Il en est un peu de même, en termes d’addiction, avec les jeux vidéo, dont un certain nombre consistent à tuer le plus possible…
Et enfin, on peut considérer qu’il existe une addiction à la religion, parfois savamment organisée, pour « fabriquer » des intégristes dont les ravages peuvent être conséquents comme on le voit en ce moment.
Tout cela est connu et assez largement étudié, sauf bizarrement pour l’addiction aux jeux d’argent. Mais comme souvent, la médecine apporte des réponses médicales en analysant les symptômes et les moyens de tenter d’y remédier, mais quid des causes ? La question centrale demeure, à laquelle personne ne répond : pourquoi tant de drogues, pourquoi tant de progression, et donc pourquoi tant d’angoisse ?
Est-ce que la situation de l’emploi, le stress au travail, les conflits familiaux, les risques climatiques, les menaces d’attentats ne seraient pas des facteurs de désespérance et d’angoisse. Quant de plus, on observe un silence assourdissant des responsables politiques sur ces questions, alors certains pensent qu’il n’y a plus qu’à se shooter… pour oublier un peu.
Faites vos jeux !