Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
  • Contact

Profil

  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

Recherche

Pages

Catégories

2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 08:23

Nous sommes devant le mur

Les pertes et dommages du dérèglement climatique sont d’ores et déjà avérées. Nombre d’espèces animales et végétales sont à leurs limites d’adaptation possible, parfois déjà au-delà. Certaines petites îles sont devenues inhabitables en raison de l’élévation du niveau de la mer. Ces exemples montrent combien il est urgent de rechercher les adaptations possibles, faute de pouvoir remédier au vrai problème dans des temps à l’échelle humaine… S’adapter signifie choisir l’endroit où l’on vit, modifier nos habitations et nos villes, revoir nos modes de déplacements, nos loisirs, etc. en somme faire une révolution personnelle et collective, un sacré défi ! Face à cela on constate un faible sentiment d’urgence du public, un manque de volonté politique et un engagement marginal des citoyens. Autant dire que les conséquences déjà visibles du changement climatique vont s ‘amplifier. La chaleur d’abord avec son cortège de canicules, sécheresses et mortalité humaine, et aussi avec modification des écosystèmes et incendies, ceux-ci menaçant les « puits de carbone », ce qui va encore amplifier le phénomène. Ces évolutions du climat vont aussi engendrer des pertes agricoles qui pourraient générer des pénuries importantes de denrées alimentaires. Le recours à l’irrigation sera limité du fait du manque d’eau disponible. Inversement les inondations vont provoquer des dégâts sur les infrastructures, habitations et aussi les cultures. De même la montée du niveau de la mer va menacer l’habitabilité de certaines zones côtières. Il ne s’agit pas là de faits qui concerneraient des contrées lointaines, mais la France métropolitaine. Certains départements d’Outre-mer pourraient même pâtir de risques encore augmentés, avec une habitabilité en sursis dans certains cas.  Ainsi en Guyane, on craint une expansion des maladies virales du fait de la dégradation de la forêt amazonienne.

Au terme de son rapport, le GIEC estime que plus de trois milliards de personnes sont déjà très vulnérables, prévoit des extinctions d’espèces et plus de maladies… et craint des impacts irréversibles comme la disparition des récifs coralliens, des glaciers de montagne et des calottes glaciaires, avec leurs conséquences. Le GIEC s’inquiète du fait que le réchauffement va plus vite que les mesures d’adaptation et que le monde n’est pas prêt à changer.

Si les états bougent peu, les régions françaises s’efforcent de développer des projets respectueux du climat. C’est le cas de la Normandie qui fut avec la Nouvelle-Aquitaine la première à se lancer dans ce combat, maintenant suivies par six autres régions.

En ce domaine du dérèglement climatique, on s’exprime souvent à l’horizon 2050 ou 2100, ce qui paraît bien lointain et qui nous concerne peu. Mais les faits sont déjà là et s’amplifient bien plus vite que prévu. En 2050, mes petits enfants auront entre 40 et 50 ans… Ils sont devant le mur !

A suivre : 4/4 Allez on y va

 

Partager cet article
Repost0

commentaires