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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 09:59

Comment est-ce possible que des idées simples, évidentes, aient tant de mal à faire l’unanimité. Ainsi l’idée de nature continue à être opposée à celle de culture, toujours comme s’il y avait d’un côté la nature, un peu sale et vulgaire, avec ses minéraux, plantes, insectes, vers… et de l’autre l’Homme, espèce douée d’intelligence et de culture. Bien sûr que l’espèce humaine est dotée de qualités et compétences qui en font une espèce « supérieure ». Mais pour se situer à ce niveau, elle doit d’abord tout simplement satisfaire ses besoins primaires, comme se nourrir, se loger ou se soigner. C’est aussi simple que cela ! Et pour assurer ses besoins primaires, l’espèce humaine a besoin de la nature, dont elle fait partie, pour y trouver sa nourriture, ses vêtements, ses médicaments… Même nos technologies les plus avancées requièrent des « fragments de nature » et nous sommes dépendants des abeilles ou des vers de terre… par exemple.

Mais pourquoi donc en est-il ainsi ? Peut être faut-il s’interroger sur la transmission des savoirs et sur le rôle de l’école à cet égard. Peut être faut-il repenser la hiérarchie des valeurs, entre ce qui contribue à la vie et ce qui contribue à la détruire. Si c’était le cas, il devrait apparaître évident qu’il n’est pas question de sauver à tout prix toutes les espèces, puisque bien sûr la nature évolue, laisse disparaître quelques espèces et en fait apparaître d’autres, sur un temps long. Par contre ce qui est préoccupant, c’est l’accélération des disparitions, signe d’un déséquilibre profond. L’activité économique ne doit pas laisser croire que la protection de la nature est un plus, un gadget en somme. Au contraire, l’économie a besoin de la nature et ne peut pas s’en passer. Mais on nous dit rien !... par ignorance de ces principes basiques.

C’est pire encore si on nous cache tout ! Dans ce cas, c’est délibérément que l’on occulte la nécessité vitale de la nature. C’est ainsi que la Cour des comptes vient d’épingler la politique de l’eau en France qui ferme un peu trop les yeux sur des infractions préjudiciables à la nature, donc à nous les humains. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on constate l’étendue des dérogations qui sont accordées par rapport aux seuils de pollution. Du coup la Commission européenne va condamner la France pour efforts insuffisants en matière de qualité de l’eau. Mais l’Europe aussi peut être remise en cause : l’Agence européenne de l’environnement vient de publier un rapport de 750 pages Signaux précoces et leçons tardives qui détaille les signes avant-coureurs ignorés ou étouffés sous la pression de lobbies puissants. Le marché reste plus fort que les préoccupations de santé publique… On nous cache tout : on vient de s’apercevoir que les tests de mesure des émissions de CO2 des voitures sont, en fait, tronqués et donc minorent les émissions par rapport à la réalité ! On nous dit rien, on nous cache tout, comment voulez-vous que les gens ne soient pas un peu agacés...

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L
On nous fait accroire que les émissions des moteurs Diesel ne sont pas dangereuses mais on truque les tests de mesures de CO2 ; en Bretagne où les élevages de porcs industriels détériorent<br /> sévèrement la qualité des eaux, les commissions nationales adéquates révisent à la baisse les normes « admissibles » de nitrates dans ces mêmes eaux de rivières. Le consommateur doit ingurgiter le<br /> maximum de ce qu’il peut – alimentation et équipements multiples – il n’a pas à se soucier si cela est bon où mauvais pour sa santé physique ou mentale, l’important est de faire tourner la machine<br /> industrielle et d’enrichir tant que faire se peut les lobbies de tous poils et les capitalistes.<br /> Véolia – pour ne pas le citer où son collègue qui fait partie du même consortium – traite l’eau potable et aussi l’assainissement : ce groupe a fortement intérêt à ce que l’eau soit très polluée en<br /> amont avant le robinet et à l’arrivée de la station d’épuration, plus les problèmes chimiques sont nombreux, plus les bénéfices seront florissants.<br /> Concernant l’industrie agro-alimentaire, ses bénéfices sont parallèles à la mauvaise qualité de ce qu’elle vend, plus c’est médiocre et dangereux plus ses gains sont énormes. L’obésité ne cesse<br /> d’augmenter bien que l’industrie pharmaceutique « pollue » le marché avec des médicaments inutiles et ruineux et même dangereux pour certains. Tout le monde y a intérêt : l’industrie alimentaire et<br /> pharmaceutique. En mangeant naturellement des produits de bases sains et locaux, les pilules et autres du pharmacien deviennent totalement inutiles dans la majorité des cas.<br /> L’argent mène le monde, chacun le sait, ce n’est pas nouveau. La prochaine bombe sera celle de l’alimentaire : »le scandale alimentaire qui s’annonce « de Fabrice Nicolino, cet article paru dans le<br /> Monde de ce jour est à lire avant où après celui de Michel : c’est de la même veine.<br /> Voici quelques-unes de mes idées sur le sujet, idées non polluées par tous les charlatans du commerce industriel et du profit à tout va.
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M
<br /> <br /> Merci Rémy. Voilà une façon, en quelque sorte, de vider son sac ! C'est dit.<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />