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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 08:25

Nous avons souvent évoqué les dérives langagières. Il en fut ainsi dès 1972 lorsque le Club de Rome publia son rapport « The limits to growth » traduit par « Halte à la croissance » au lieu de « Les limites de la croissance », ce qui ne signifie pas tout à fait la même chose ! Plus tard, en 1987, le rapport Brundtland emploie pour la première fois l’expression « sustainable development » traduit par « Développement durable » au lieu de « Développement soutenable », ce qui est absurde puisque justement, le développement actuel ne peut pas durer !... Ces erreurs de traduction peuvent résulter d’une mauvaise maîtrise de la langue anglaise, mais ce peut être aussi pour « arranger » la réalité… En matière d’énergie, le solaire, l’éolien, l’hydraulique, la biomasse et la géothermie sont considérés comme énergies renouvelables puisque inépuisables et disponibles. Affirmation un peu péremptoire et qu’il faut nuancer fortement.

Quant à la « transition écologique »… réalité ou « green washing » ? L’évolution de notre société et le développement des énergies dites renouvelables nécessite de grandes quantités de terres rares pour la fabrication des batteries de voitures électriques, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, et aussi bien sûr les ordinateurs et smartphones. Or ces terres rares, très peu présentes en Europe, sont importées à 99 % de Chine, alors que nos besoins explosent. Cette situation peut évoluer avec la réouverture de certaines mines en Europe, mais sans illusion puisque le sous-sol européen est très pauvre en terres rares, ce qui nous place en situation de dépendance forte.

Dans ce contexte l’énergie nucléaire reste au centre d’un dilemme quasi insoluble. Certes la production d’énergie nucléaire offre de gros avantages en matière de faibles rejets de CO2 et donc de contribution minime aux modifications climatiques. Mais… la question des déchets reste entière, de même que le démantèlement des centrales obsolètes. Les Japonais ont peut-être trouvé la solution après l’accident de Fukushima en 2011, en prévoyant de rejeter dans le Pacifique le million de mètres cubes d’eau radioactive accumulée sur le site ! En France, pas de souci, tout est sous contrôle… bien qu’il n’y ait plus d’uranium en France depuis belle lurette, que les « incidents » se multiplient dans de nombreuses centrales et que l’EPR de Flamanville, prévu en 2006 pour un coût de 3,3 milliards d’euros, va coûter… 19 mds €, avec un retard à la construction de … 11 ans, si toutefois il fonctionne un jour ! Vous avez dit transition écologique ?

Après des décennies de tergiversations, la question centrale est toujours la même : c’est la sous-utilisation des outils d’évaluation environnementale, sociale et économique de ces nouvelles énergies, afin de pouvoir décider en connaissance de cause. A force de dénis, le mur se rapproche et il faudra bien un jour, réduire nos consommations de façon drastique, qu’on le veuille ou non !

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 07:55

C’est en 2016 que la Ville de Paris, la Métropole Rouen Normandie et la Communauté de l’agglomération havraise ont lancé un appel à projet « Réinventer la Seine » pour réaménager 35 sites avec des usages innovants. C’est dans ce contexte qu’il était prévu de reconvertir le chai à vin de Rouen (près de l’esplanade Saint- Gervais) en casino. Ce projet est finalement abandonné, au motif qu’il supposerait des évolutions juridiques quasi impossibles. Peu importe l’argument, c’est une bonne nouvelle ! Quoi de plus représentatif, en effet, du monde d’avant qu’un casino, symbole de l’addiction aux jeux d’argent et de la cupidité…

Ce chai à vin a été construit au début des années 1950, sur la presqu’île de Waddington, entre la Seine et le bassin Saint-Gervais. Il fut le plus grand chai à vin d’Europe ! Ce bâtiment est maintenant désaffecté et muré.

Pour être innovant, pourquoi ne pas imaginer à cet endroit une « maison du futur » ? Une maison qui serait un lieu de rencontre, de réflexion, exposition et expérimentation sur le futur qu’il convient d’inventer pour l’agglomération de Rouen. La crise de la Covid-19 a bouleversé le monde et accéléré une prise de conscience salutaire sur la nécessité de changer nos façons de penser et agir.

Pour réaliser cette « maison du futur », il « suffirait » de reprendre le projet initial de casino, en l’inversant. Le lieu, le bâtiment et les aménagements prévus offrent un fort potentiel pour regarder l’avenir, plutôt que le passé !

Ce bâtiment du chai à vin est construit en briques et béton et compte trois étages desservis par des passerelles. Situé, si l’on peut dire « au milieu » de la Seine, le chai à vin bénéficie d’un emplacement emblématique pour Rouen. Le projet initial de transformation prévoyait d’envelopper le bâtiment d’un « nuage évanescent formé de panneaux de verre sertis d’une maille métallique translucide ». Il était prévu encore d’ajouter une grande terrasse belvédère, avec deux restaurants panoramiques et l’intérieur offre la possibilité une multitude d’espaces récréatifs. En somme, voilà un lieu magique pour regarder… le futur de Rouen !

Bref, ne changeons rien au projet initial… si ce n’est son objectif : inventer le futur !

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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 09:33

En 2017 le Museum national de Paris publiait le Manifeste du Museum en posant la question : Quel futur sans nature ? La conclusion était que « De nouvelles pages pourront alors s’ajouter à l’histoire naturelle qui pourrait devenir un « code civil naturel », un pacte de non-agression, comme l’évolution en a produit par nécessité chez de nombreuses espèces d’un écosystème. »

En 2021, le Museum a renouvelé cette expérience avec un nouveau manifeste : « Manifeste du Museum - Face aux limites – Facing the limits » (Editions Reliefs – Museum). Comme pour le précédent, ce petit livre est bilingue français-anglais, il compte 43 pages et 7 figures. La rédaction est le fait d’un comité pluridisciplinaire composé de 15 personnes dont des écologues, mais aussi historien, démographe, économiste, philosophe…

         Après un rappel sur ce que nous apprend l’histoire naturelle sur les limites de la nature, sont abordés les comportements humains face à ces limites et les conséquences à en attendre, en évoquant les différences culturelles sur la finitude individuelle et… des espèces.

          Bien sûr, des pistes sont proposées pour changer la culture scientifique, mais aussi vivre avec sobriété et se projeter dans le futur, plutôt que s’enfermer dans le déni.

          La conclusion invite à la réflexion, tant individuelle que collective. En voici un extrait : « Nous sommes aujourd’hui face à nous-mêmes et à nos propres limites. L’addiction expansionniste d’une grande partie d’entre nous semble toucher à sa fin, au moins dans sa forme destructrice. » C’est un constat alarmiste, mais aussi un sacré espoir : « L’époque paraît prête à comprendre le caractère intenable de l’anthropocentrisme, de l’idée d’une croissance matérielle infinie, et de l’idée d’un humain possesseur de la nature face à un environnement disponible qu’il suffit de maîtriser. »

          Je suis tenté de reprendre ma propre conclusion, lors de la parution du premier manifeste : Tout est dit, il n’y a plus qu’à agir pour que survive aussi… l’espèce humaine ! Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris les origines de la Covid-19 et des autres pandémies à venir… il est plus que temps de repenser l’avenir !

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10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 09:03

En cette période troublée, chacun y va de son discours sur la transition énergétique, la nécessité de remédier au dérèglement climatique, etc. Que de nobles intentions ! Dans ces circonstances, il est utile de remonter un peu le temps pour mieux appréhender le présent et… anticiper un avenir plus réfléchi.

Un exemple m’est revenu à l’esprit à l’occasion de la publication de « Faire passer le message ». En voici un extrait à propos de mon parcours professionnel :

« …procéder à des expertises sur des politiques environnementales publiques et par là même contribuer à la mise au point de méthodologies d’évaluation m’a enthousiasmé. Ces approches ont concerné aussi bien des méthodes d’auto-évaluation des installations de campings que l’évaluation des contrats de plan Etat-Régions. Comme toujours, certaines prestations rappellent des souvenirs qui, parfois, éclairent certains débats actuels… Ainsi pour l’évaluation des fonds européens, concernant l’estuaire de la Seine, prestation très importante puisqu’elle conditionnait les financements de l’Europe pour la création de Port 2000 au Havre. Après appel d’offres et tergiversations diverses, je reçus la commande le 31 décembre 1999 et fut prévenu immédiatement que, quoi qu’il arrive, le préfet devait remettre cette évaluation à la DATAR pour le 15 mars 2000 et à Bruxelles pour le 15 avril. J’ai travaillé non-stop du 2 janvier au 15 avril, tous les jours sauf un seul dimanche après-midi… Au cours de cette prestation, j’ai été amené à interroger mon interlocuteur, le Sous-Préfet, pour m’inquiéter du raccordement de Port 2000 à la voie ferrée, qui n’était pas prévu. Il rétorqua que j’avais été retenu pour m’occuper d’environnement et non d’autre chose ! En 2018, ce raccordement n’est toujours pas opérationnel et la majorité des conteneurs transitent sur environ 5 000 camions par jour ! Soyons patients ! »

Aujourd’hui, début 2021, après trois ans de travaux et quelques retards dus à la Cobvid19, les essais sont en cours pour les futurs trains de la ligne Serqueux-Gisors, permettant le transport ferroviaire du fret venant de Port 2000 au Havre vers Paris. La mise en service est prévue pour mi-2021, ce qui ne fera que 21 ans après ma question incongrue !

Rien n’est désespéré pour qui sait attendre…

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3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 09:15

Oui je sais, je me répète. Mais je ne résiste pas à cette tentation, que voulez-vous… Ce n’est pas pour me vanter d’avoir eu raison depuis longtemps, mais pour attirer votre attention sur le déni qui nous caractérise. Ainsi le 29 janvier 2013, je publiais sur ce blog la chronique « Laissez refroidir le thé, mais pas trop longtemps ». Merci de la relire. No comment… Et bonne année tout de même !

Laissez refroidir le thé, mais pas trop longtemps

      Le ciel était légèrement voilé en cette fin d’après-midi et la lumière moins intense que d’habitude. Dans le salon ils s’étaient réunis à quelques-uns, plus ou moins affalés dans d’immenses fauteuils autour d’un thé. Il en est souvent ainsi lors des grands colloques, un peu harassants, ce qui permet des contacts inattendus. Ce fut le cas ce jour-là. 

      L’un d’entre eux interrogea ses compagnons à propos de la communication d’un Japonais qui rappelait que lors de la dernière déglaciation, il y a 14 500 ans, le niveau moyen des océans était monté de 16 mètres en trois siècles. Ce qui relativise fortement les discours actuels sur le réchauffement du climat… Encore un climato-sceptique, rétorqua un participant. 

      Un Américain fit remarquer que la grande sécheresse de l’été et l’Ouragan Sandy avaient interpelé sacrément l’opinion publique et que le lien avec le réchauffement semblait bien établi. 

      Ces propos laissèrent un peu sceptique un Indien : nous n’avons pas de preuves formelles. Seule l’expérience nous permettra d’être sûr, vers 2080 peut être. Le problème, c’est qu’à cette date, nous serons tous morts…

      Une jeune femme précisa que les émissions de gaz carbonique ont augmenté de 58 % entre 1990 et 2011, cela ne peut être sans conséquences.

      Un quinquagénaire, un peu hautain, prit alors la parole d’un ton cérémonieux, tenant sa tasse avec une grande dextérité : Vous avez raison madame, et aucun pays ne sera à l’abri de ces changements climatiques. Ainsi, sous les tropiques, les très hautes températures auront des effets terribles sur l’agriculture. Sans oublier une montée des eaux qui pourrait renforcer les dégâts des cyclones à attendre. Mais on verra aussi en Russie, en Amérique du Sud ou en Afrique des incendies dévastateurs. Tout cela aura des conséquences sur l’accès à l’eau potable en beaucoup d’endroits et inversement des précipitations très abondantes pourront entraîner des inondations qui vont accentuer la diffusion de polluants. La question majeure est de savoir si l’humanité sera capable de s’adapter à de tels changements. Pour notre part, nous sommes très pessimistes…

     - Mais au fait, dit l’un, on ne s’est pas présenté. Je suppose que vous, Monsieur, avec les propos que vous venez de tenir, vous représentez une ONG écologiste. 

     - Pas du tout, je représente la Banque mondiale. Nous avons publié un rapport fin 2012 à propos des conséquences dramatiques qui nous attendent si nous ne prenons pas des mesures drastiques dès maintenant.

     Plusieurs « colloquistes » se redressèrent, stupéfaits. L’un d’entre eux voulut reprendre sa tasse de thé, se pris les pieds dans le tapis, renversant tout le contenu de sa tasse sur les pieds de ses collègues… En somme un début d’inondation pour des gens qui n’avaient pas voulu voir les réalités ? C’était à Doha, au Qatar, fin 2012, lors de la conférence des Nations Unies sur le climat.

          Cette chronique a été publiée, avec bien d’autres, dans Quel foutoir la nature ! - Mini-nouvelles (2008-2016).- Les impliqués éditeur, Paris, 2016, 170 p.

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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 15:13

Tout le monde souhaite oublier vite l’année 2020. Il faut dire que celle-là, on va s’en souvenir ! En une année on a vu nous tomber dessus une pandémie et… aussi, réapparaître le loup en Normandie ! De quoi faire un retour en arrière assez historique. L’occasion nous est offerte de repenser le monde, de nous remettre en cause, chacun de nous. Pour cela nous avons les clés, il n’y a plus qu’à !! Bonne année à toutes et tous.

 

Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – version papier 10 €.

 

En priorité chez votre libraire : https://lalibrairieautresrivages.com/

Ou https://www.facebook.com/papier.et.plumes/

Ou https://www.facebook.com/dominique.godefroy.92  

Ou à défaut : https://www.editions-persee.fr/

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 09:11

En treize ans, 670 chroniques et micro nouvelles ont été publiées sur ce blog, avec 1 305 commentaires. La fréquentation totale a été de 57 496 visiteurs pour 96 442 pages vues, avec 181 abonnés. Voici le rappel des titres pour 2020 :

  • Des GIEC, de la planète au local ! – 7 janvier
  • La nature sous cloche, ou au grand jour ? - 4 février
  • Votez et votez bien ! - 10 février
  • Le message passe : enfin un débat national sur l’agriculture ! - 25 février
  • Et si les Sages étaient les plus en pointe ? - 3 mars
  • Mais pourquoi donc si peu et si lentement ? - 10 mars
  • Coronavirus, juste un entraînement pour demain ! 1/2 - 17 mars
  • Coronavirus, juste un entraînement pour demain ! 2/2 - 18 mars
  • La forêt, un exemple d’interaction climat/biodiversité.- 24 mars
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 1/15 - 30 mars
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 2/15 - 2 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 3/15 - 6 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 4/15 - 8 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 5/15 - 10 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 6/15 - 13 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 7/15 - 15 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 8/15 - 17 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 9/15 - 21 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 10/15 - 23 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 11/15 – 28 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 12/15 – 30 avril
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 13/15 – 5 mai
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 14/15 – 12 mai
  • Journal rétrospectif d’un confiné. 15/15 – 19 mai
  • Anticipons. 1/2 - 2 juin
  • Anticipons. 2/2 - 9 juin
  • Vous en avez entendu parler ? - 16 juin
  • Vive les femmes ! – 11 août
  • Faites la guerre, pas l’amour ! – 25 août
  • Deux générations de transition ! – 8 septembre
  • Claude Boulard fut un économiste clairvoyant. – 20 octobre
  • Alex, maquette d’un possible effondrement ? – 27 octobre
  • Des entreprises à mission ? – 10 novembre
  • On contourne la ville ou le problème ? – 20 novembre
  • Avons-nous bien retenu la leçon de la Covid19 ? 1/3 – 29 novembre
  • Avons-nous bien retenu la leçon de la Covid19 ? 2/3 – 6 décembre
  • Avons-nous bien retenu la leçon de la Covid19 ? 3/3 – 13 décembre
  • Treizième année et ça continue ! – 27 décembre

     Merci encore pour vos commentaires toujours nombreux, notamment sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, au cours de l’année 2020, nous avons participé à un certain nombre d’activités :

▪ Publications :

  • 39 publications : 1 ouvrage, 1 article et 37 chroniques du blog
  • Conférence « Faire passer le message », à Rouen, pour les Amis des sciences naturelles et du  Museum de Rouen.
  • Séances de dédicace de Les clés de notre avenir à la Maison de la presse Papier et Plumes, à Buchy.

▪ Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen : membre titulaire

  • Rapport pour l’attribution d’un prix littéraire à Jean-Marc Moriceau pour son livre : La Seine, Le loup en Normandie.

▪ Assistance conseil et représentation :

  • Participation à la réflexion sur le Pôle muséal Beauvoisine : Museum et Musée des Antiquités. Métropole Rouen

     Permettez-moi, chers lectrices et lecteurs, de vous rappeler que ce blog est à périodicité variable ! Bonne année 2021 à toutes et tous.

 

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17 décembre 2020 4 17 /12 /décembre /2020 16:26

Décidément ces petits livres sont de plus en plus en phase avec l’actualité ! Après avoir mis en garde contre les conséquences de la dégradation de l’environnement, est arrivée la pandémie de la Covid19 qui nous alerte sérieusement sur le sujet… Après avoir proposé un état d’urgence climatique depuis des années, voilà le président de la République qui envisage un référendum sur cette question et la métropole Rouen Normandie qui a voté en faveur de cette démarche pour Rouen !

Face à cette actualité brûlante concernant l’environnement, des solutions étaient proposées pour refaire le monde dans Faire passer le message, une vision personnelle  sur les grandes thématiques de l’environnement. Ce livre appelait une suite pour inviter à l’action. La voici avec Les clés de notre avenir.

Ce complément propose un texte synthétique et concret, qui convainc de la nécessité de s’impliquer personnellement, en tant que consommateur, travailleur et citoyen pour ainsi peser sur les décisions politiques, notamment relatives au dérèglement climatique, à l’érosion de la biodiversité et la gestion des ressources.

Ah que voilà un beau cadeau de fin d’année pour vos amis, parents, enfants, tous préoccupés par notre devenir.

Faire passer le message - Persée, 2018.- 158 p.version papier 14 €20

Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – version papier 10 €.

          En priorité chez votre libraire : https://lalibrairieautresrivages.com/

Ou https://www.facebook.com/papier.et.plumes/

Ou https://www.facebook.com/dominique.godefroy.92  

Ou à défaut : https://www.editions-persee.fr/

 

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:21

Que faire maintenant ?

La résolution du problème n’est pas aisée, ni pour les décideurs, ni pour la population. Elle demande des mesures partagées entre Etats, donc des décisions internationales parfois contraignantes devant lesquelles rechignent nombre de personnes qui voient là des limitations de leurs libertés plutôt que le partage de responsabilités. Comme d’habitude, il faut d’abord se référer aux causes de ces épidémies et y remédier en amont, en intervenant sur les facteurs les favorisant. L’action curative au moyen de vaccins et médicaments ne peut être considérée que comme incertaine et coûteuse, alors que remédier aux causes, en gérant mieux notre environnement, sera plus efficace et moins onéreux. C’est, entre autres, notre proposition N° 18 « Protéger et restaurer les forêts » (Les clés de notre avenir). Il convient pour cela de se doter des outils adaptés, comme un Conseil international pour la prévention des pandémies, sous l’égide de l’ONU (Proposition N° 68 : "Mieux contrôler l'impact de l'environnement sur la santé". A une échelle plus nationale, on peut imaginer d’intégrer aux études d’impact sur l’environnement les risques de pandémie en lien avec les grands projets d’aménagement, et en particulier les élevages industriels.

Outre les conséquences environnementales et sanitaires, n’oublions pas les impacts énormes de la Covid19 sur l’économie avec des faillites en chaîne de PME à venir. C’est l’occasion de s’interroger sur lma mission des entreprises et sans doute de reconstruire le service public. Concernant la santé, il faudra articuler davantage les différents niveaux d’intervention avec au plan national un service hospitalier public mieux pourvu en moyens et en interrelation avec les pays européens. Au niveau mondial, il faut que les préconisations de l’OMS deviennent contraignantes, ce qui ne l’a pas été assez cette fois-ci.

La première leçon est de réorganiser notre appareil de production avec le souci de répartition sur toute la planète au plus près des consommateurs. Selon les types de production, il n’est pas indispensable de prévoir des usines gigantesques quand des petites entreprises suffisent. De même il faut revoir la distribution de ces marchandises, en réduisant au minimum les avions et les cargos gigantesques, privilégiant le train et favorisant la desserte locale avec des petits camions.

Lorsque, sous l’effet de la pandémie, les entreprises ferment, que les commerces végètent, que le secteur du tourisme s’effondre, etc., on improvise dans le plus grand désordre. Subitement, on a institué du chômage partiel, des primes en tous genres, des subventions de sauvetage… sans savoir d’où l’on va sortir cet argent et qui va payer. Il est clair qu’après ce marasme, une forte crise économique va sévir, avec une baisse du pouvoir d’achat inévitable et une hausse du chômage. C’est le moment, là aussi, de revoir en profondeur nos modes de fonctionnement. Pour réduire le chômage, dans un contexte d’inégalités croissantes, il convient de partager le travail et aussi les revenus. On peut imaginer de travailler moins, mais plus nombreux. C’est ce que les Allemands vont expérimenter avec la semaine de 4 jours (Proposition N° 45 : "Partager le travail et lui redonner du sens"). Mais on ne peut pas travailler moins et gagner autant… La baisse de revenu peut être compensée par la mise en place du fameux « revenu universel ». Il s’agirait de verser à chacun un revenu dont le montant serait fixé collectivement. Ce procédé apporterait à chacun un « minimum de survie » qu’il pourrait compléter par son statut professionnel et/ou social. C’est une piste, une réflexion à ne pas négliger, en l’accompagnant d’une remise à niveau des salaires les plus élevés, des retraites et aussi des avantages de certains statuts politiques ou autres. La solidarité, le partage, ce n’est pas gratuit !

Tous ces fléaux planétaires qui arrivent ne pourront être maîtrisés qu’à une échelle mondiale en travaillant en partenariat entre acteurs publics, économiques et citoyens. La crise actuelle de la Covid19 a montré une certaine solidarité au niveau local et national, mais un déficit criant au niveau international. C’est aussi à ce niveau qu’il faudra aborder, sans tarder, la question de fond qui est la démographie mondiale, incontrôlée et assez catastrophique quant à  ses conséquences (Proposition N° 79 : "Réguler la démographie"). 

L’anticipation, voilà le maître mot de toute cette aventure. La pandémie n’est peut-être que le déclencheur d’une vaste crise débouchant sur un effondrement. Aux crises économique, sociale et politique à venir pourraient s’ajouter des violences pour la survie… La répétition de la Covid19 a-t-elle donc été réussie ? L’avenir proche le dira. Ce qui est sûr, c’est que nous voilà devant le mur, bien plus vite et plus fort que prévu…

Il ne nous reste plus qu’à choisir entre changer ou disparaître… Pour ma part, je garde espoir en la nouvelle génération pour plus de lucidité et le passage aux actes !

 

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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 08:36

A quoi s’attendre encore ?

Avec la Covid19 est apparu un nouveau concept, celui de l’éco-anxiété. Le contexte sanitaire a mis les personnes les plus lucides face aux changements environnementaux avec ce que cela suppose de révolutions à venir. C’est bien sûr angoissant, mais c’est aussi une invitation à dépasser la crise par l’action. Entre pandémies, tempêtes, sécheresses, inondations, incendies, submersions marines ou migrations… nous aurons le choix pour agir sur ces dysfonctionnements !

Les chercheurs du Giec de la biodiversité (IPBES) craignent que le pire ne soit à venir tant les liens sont forts entre érosion de la biodiversité et pandémies. Ils estiment à 850 000 le nombre de virus présents dans la nature qui, potentiellement, peuvent générer des pandémies plus fréquentes et aux impacts plus forts que la Covid19. Il faut aussi reconsidérer les élevages industriels de divers animaux dans lesquels un virus, provenant d’une espèce sauvage, peut se propager très vite et affecter les humains en contact. C’est pourquoi il va falloir abattre 17 millions de visons danois… qui ont sans doute été impliqués dans la Covid19. Le dérèglement climatique et les pandémies sont intimement liés, notamment en générant des phénomènes (cyclones, feux de forêts, fonte du permafrost, invasions de sauterelles…) qui impactent la biodiversité et donc… favorisent la dissémination des virus.

Ce qui est réconfortant, c’est la prise de conscience de la population sur les questions environnementales. La médiatisation en est plus importante, mais avec ses excès trop fréquents… en dramatisant parfois un peu trop pour rechercher le scoop ! Malgré cela, les Français sont de plus en plus nombreux à se soucier de l’évolution du climat et de l’érosion de la biodiversité. Beaucoup d’entre eux ont changé leurs comportements, en consommant moins et de manière plus responsable. En résumé et de façon simple, on peut dire que cette crise sanitaire a fait prendre conscience, aux Français au moins, que l’on peut limiter les pandémies en préservant mieux la nature. Et, cerise sur le gâteau, cette crise a fait prendre conscience du rôle important des entreprises pour œuvrer, ou non, en faveur de l’intérêt général. Le confinement et le télétravail y aidant, un certain nombre de personnes ont remis en question leur emploi et leur lieu d’habitation, pour redonner plus de sens à leur vie !

A suivre : Que faire maintenant ?

 

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