Vingtroisième jour de confinement :
Nous voilà à un peu plus de la moitié des Terriens confinés. Du jamais vu ! Evénement historique ! Je pourrai raconter cela à mes arrières petits enfants (qui ne sont pas encore nés…) : Eh bé vais tu min gars, y a pas que l’pognon dans la vie, j’peu te l’di. T’a pas connu la crise eud 2020 tai. T’aurai vu c’bordel ! Faut surtout pas r’commencer c’te bazar. Est tai pi tes copains qui vont nous r’fair l’monde. Bon courage min gars ! Ben oui, il paraît que l’on va réintroduire les parlers normands, pour faire plus moderne !
Nous avons évoqué précédemment l’opportunité que présente cette crise du Covid 19 pour repartir du bon pied. Au-delà de l’angoisse qui monte, il est très réconfortant de constater la mobilisation des esprits pour refaire le monde ! C’est ainsi que plusieurs syndicats et associations environnementales ont appelé à relocaliser les systèmes de production et conditionner les aides aux entreprises à leur reconversion écologique et sociale. Tout cela restant à préciser d’autant plus que, aux USA par exemple, la situation est contraire en suspendant l’application des lois environnementales pendant la durée de l’épidémie, afin de ne pas mettre les entreprises en péril, même si elles polluent… La crise peut être aussi une opportunité de rétropédalage ! Mais « détrumpez » vous, tout le monde ne fera pas de même, quoique… en France, je m’interroge.
En un temps record, la crise sanitaire-environnementale est devenue économique et sociale, qui plus est au niveau planétaire. Faut-il rappeler, encore et encore, combien sont liés les trois pieds du développement soutenable, auxquels il faut ajouter le « barreau transversal » de la gouvernance pour rendre tout cela cohérent. Vous vous souvenez du tabouret ? Le lien biodiversité/climat/pandémie est fort et la propagation éclair du Covid 19 a révélé notre fragilité à nous, Humains. L’ONU alerte sur les suites économiques avec la perte de 25 millions d’emplois, des milliards de dollars de pertes de revenus, sans omettre une possible pénurie alimentaire. Tout va bien madame la marquise ! Pour nous Français, le salut passera nécessairement par l’Europe, ce qui n’est pas acquis... La crise actuelle est l’occasion ou jamais de renforcer et réorganiser l’Europe pour une vie collective meilleure… ou de la faire sombrer, pour s’isoler un peu plus et décrépir !
Souhaitons que cette crise nous fasse mûrir, repenser notre manière d’habiter la Terre. Cela concerne chacun de nous, et comme le confinement va durer encore un moment, nous avons le temps d’y réfléchir.
A suivre : Vingthuitième jour de confinement