Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
  • Contact

Profil

  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

Recherche

Pages

Catégories

13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 17:28

     Inventer une social-économie, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître dans quelques jours :

 

 

Faire passer le message

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ - 14€20

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

A paraître dans quelques jours seulement et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

Extrait :

Le futur se construit inévitablement avec des exemples qui sont autant de pistes pour redéfinir les objectifs de l’économie. Par exemple l’économie positive, si chère à Jacques Attali, vise à servir les intérêts des générations à venir plutôt que ceux des actionnaires à court terme… L’échange gratuit d’informations lié aux nouvelles technologies contribue de fait à l’émergence d’une économie de la gratuité. Cette libération de l’information est une rupture culturelle qui bouleverse le monde du travail en remettant en cause les principes de propriété et d’autorité. Simultanément la relation au temps évolue avec un souci de plus en plus prononcé d’utiliser son temps pour la création sous toutes ses formes. Une nouvelle conception du travail apparaît avec un fort souci du contenu, créateur et valorisant.

Il émerge maintenant une consommation collaborative, en plein essor, qui s’appuie sur des pratiques de partage et d’échange de biens ou de services, entre particuliers. Il existe ainsi des supermarchés collaboratifs qui peuvent assurer des prix bas sur des produits de qualité grâce au bénévolat. Les « coopérateurs » doivent, en échange de cet avantage s’engager à donner trois heures par mois pour décharger les camions ou remplir les rayons, par exemple.

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 17:34

 

     Cette chronique est assez provocatrice, à dessein. Il faudra bien, en effet, dépasser un jour le tabou de la démographie mondiale, faute de quoi…

En 2017 la population mondiale a franchi le cap des 7,5 milliards de terriens, avec un rythme de croissance de 90 millions par an, soit 240 000 humains de plus par jour ! Un compteur en direct sur internet ajoute un terrien toutes les 0,38 secondes… Juste un rappel : 1 milliard de terriens en 1800, 4 milliards en 1970, 7,5 aujourd’hui et, si tout va bien, 10 milliards de terriens en 2050 puis de l’ordre de 11 en 2100. L’Afrique compte actuellement 1 milliard d’habitants et en comptera 2 en 2050. L’Inde et la Chine sont quasi à égalité avec 1,4 milliard d’habitants chacune, soit 4,5 milliards pour tout le continent asiatique qui devrait se stabiliser autour de 5,3 en 2050. Autant dire que la France, avec ses 70 millions d’habitants en 2050, soit un peu moins de 1 % de la population mondiale, ne sera plus qu’un confetti qui nous invite à un peu de lucidité…

     Nous le savons depuis des décennies et commençons enfin à en prendre conscience : nous sommes proches de l’épuisement des ressources terrestres et consommons « à crédit ». L’amenuisement de la biodiversité est grave parce que nous nous nourrissons de biodiversité. La dégradation de la qualité de l’eau est grave parce que l’on ne peut pas vivre sans eau. L’épuisement des ressources fossiles est grave parce que nous n’avons pas de solutions de rechange fiables, la filière des énergies vertes et les technologies du numérique demandant de grandes quantités de métaux rares qui sont… rares et localisés essentiellement en Chine. De plus les modifications climatiques sont graves parce qu’elles vont générer des pénuries en eau et en alimentation puis des migrations ingérables.

     Toute cette surconsommation est bien sûr liée à un effectif de consommateurs trop important. Il est donc urgent d’en revenir aux théories de l’économiste anglais Malthus (1766-1834) qui préconisait une limitation des naissances pour les accorder avec la disponibilité des ressources. Elémentaire mon cher Thomas ! L’Alerte solennelle sur l’Etat de la planète de fin 2017, signé par 15 000 scientifiques, ne dit pas autre chose : Déterminer à long terme une taille de population humaine soutenable et scientifiquement défendable tout en s'assurant le soutien des pays et des responsables mondiaux pour atteindre cet objectif vital.

     Nous sommes à l’aube d’un bouleversement du monde qui ne sera pas sans poser de nombreuses questions quant à l’équilibre démographique, économique, culturel et bien sûr environnemental de notre si chère petite planète. Il est plus que temps, mais il est encore temps. Bon courage !

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2018 1 02 /07 /juillet /2018 17:03

Préserver les ressources, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître en juillet :

 

Faire passer le message

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ - 14€20

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

Sous presse. A paraître en juillet et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

Extrait :

En matière d’énergie, il nous faudra d’abord économiser, du fait de la diminution des réserves d’énergies fossiles. Ces questions fondamentales amènent à repenser l’aménagement du territoire. Cette transformation suppose de densifier les centres urbains, assurer la mixité des fonctions des villes, développer des sources d’emploi local en milieu rural et développer les transports collectifs des personnes. A n’en pas douter, on peut toutefois aller plus loin dans cette recherche d’économie d’énergie par le ferroutage. Ainsi ne pourrait-on pas reconsidérer le réseau autoroutier, devenu si dense, afin de transformer la troisième voie des autoroutes, quand elle existe, en voie ferrée pour le transport des camions et conteneurs. La géométrie d’une autoroute est très proche de celle d’une voie ferrée et l’imbrication des réseaux faciliterait alors leur interconnexion pour une distribution maximale des villes et des zones d’activités. On peut imaginer aussi d’aller plus loin dans cette voie en rendant les exploitations agricoles autonomes en énergie et même « exportatrices » vers le monde rural environnant.

Partager cet article
Repost0
25 juin 2018 1 25 /06 /juin /2018 18:36

Restaurer la biodiversité, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître en juillet :

 

Faire passer le message

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ - 14€20

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

Sous presse. A paraître en juillet et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

Extrait :

Inclure la conservation de la nature dans l’aménagement du territoire, et pas seulement localement, est devenu indispensable pour réconcilier les habitats naturels, la vie sauvage et les hommes.

La nature est souvent perçue comme un réservoir de vie, un cadre paysager, une ambiance bucolique, selon les moments et les cultures. Mais la nature est aussi tout simplement… utilitaire. Et si elle nous inspirait aussi nos techniques, voire notre philosophie ? C’est ainsi que depuis toujours, nous essayons de reproduire des fonctionnalités, des procédés, ou même des molécules pour en tirer le meilleur profit pour nous les Humains. C’est ce que l’on appelle le bio-mimétisme, qui ne consiste pas seulement en une copie de la nature, mais plutôt une adaptation des solutions naturelles à nos propres besoins. Au-delà des innovations techniques et sanitaires, face aux limites de la planète, on peut même envisager des fonctions économiques nouvelles, comme le « capitalisme naturel » imaginé par des chercheurs Américains au début de ce siècle. Celui-ci consiste à imiter la nature en réduisant le gaspillage et en faisant de tout « déchet » un élément constitutif d’un autre produit. On progresse ainsi vers une économie de flux et de services, ce qui oblige à maintenir le stock de ressources naturelles. L’économie devient alors totalement écologique.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 18:31

     Nous pressentons ces modifications climatiques depuis la fin du 20ème siècle et les constatons maintenant avec de plus en plus d’ampleur. Ne serait-il pas temps de regarder la réalité en face et agir. Bien sûr que ce sera difficile, contraignant, coûteux et privatif de libertés… Pour ce qui nous concerne, en Europe, on peut craindre des risques d’inondations accrus… Alors que nous sommes confrontés à davantage de catastrophes naturelles, on constate que la capacité d’anticipation reste faible et que les réponses ne sont pas au niveau souhaité. Comment être entendu, si ce n’est en répétant l’essentiel : le climat est perturbé du fait des activités humaines, ces perturbations concernent la planète entière de façon diversifiée et très aléatoire, nous devons en tenir compte d’urgence faute de quoi nous risquons de le payer cher !

     Pardon de me citer moi-même, mais il s’agit là d’un petit extrait d’un discours prononcé devant l’Académie des Sciences, Belles Lettres et arts de Rouen, le 17 mars 2018 sur le thème « La relation homme-nature et les modifications climatiques ». Les orages, inondations et tempêtes qui viennent de sévir sur une grande partie de la France me donnent raison, hélas. Avec des épisodes pluvieux intenses, de type tropical, les inondations de mai et juin ont fait des milliers de victimes matérielles et, sans doute, des millions d’euros de dégâts. Même si, heureusement, il n’y a eu que très peu de morts, on a connu nombre de situations dramatiques, des dégâts impensables comme des maisons ravagées, routes ravinées, autoroutes inondées, voies ferrées « déballastées »… ce que personne n’avait encore vu !

     Résumons : les modifications climatiques sont avérées et vont s’amplifier. Les conséquences sont renforcées par les ratages de l’aménagement du territoire : urbanisation galopante et agriculture intensive. On le sait et le répète depuis des décennies… mais les commentaires sur ces évènements ont été édifiants : on n’y peut rien, on va nettoyer, il faudrait se protéger… et seulement quelques allusions aux modifications du climat. Où sont les politiques ? Où sont les mesures d’urgence ? Où est la proclamation d’un état d’urgence climatique que je ne cesse de réclamer pour la France, l’Europe et la planète ?

     Pendant ce temps, le monde est très préoccupé par la coupe du monde de football. Comme aurait pu dire notre président : On met un pognon de dingue dans les combats de gladiateurs, et les gens sont quand même inondés et restent inondables.

     Réveillez-vous !! Il est encore temps, plus que temps !!

Partager cet article
Repost0
11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 20:10

Reconstituer le climat, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître cet été :

 

Faire passer le message. Autobiographie.

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ 

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

Sous presse. A paraître cet été et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

 

Extrait :

Nous devons aller très vite vers une économie sobre en carbone, c’est un bouleversement qui est nécessaire, une vraie révolution qui traite la vraie crise, celle du climat et de l’avenir de l’humanité dans un contexte complètement nouveau. La crise économique actuelle ne doit pas justifier un retard dans les mesures à prendre, elle doit au contraire les amplifier et les accélérer.

Les plus gros efforts devront être faits dans le domaine des transports, bien sûr en innovant en matière de technologies (automobiles, camions et avions) mais aussi en revoyant totalement notre conception de l’urbanisme pour réduire l’étalement urbain et limiter les déplacements. Il faudra aussi revoir notre pratique des vacances avec une réduction drastique du tourisme aérien… Les autoroutes et aéroports actuels doivent rester des témoins d’une époque révolue. En résumé, aucune mesure n’est adaptée au monde de demain si elle ne participe pas à la reconstitution du climat.

Partager cet article
Repost0
4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 17:15

          De tous temps les jeunes se voient reprocher leur égoïsme, leur inattention, leur mépris des vieux… Pourtant, à bien y regarder, on reste parfois stupéfait de tant de générosité, d’empathie ou de compassion. En l’espace d’un mois, nous avons pu, et aurons, l’occasion de le vérifier.

 

          A Poitiers, le Conseil Communal des Jeunes organise chaque année un concours de jeunes talents. Après deux séances de castings en mars, les sélectionnés (une vingtaine de jeunes de 11 à 18 ans) se sont produits sur la scène de la Maison des Etudiants le 26 mai pour s’exprimer par la danse, le chant ou des numéros de cirque, après des mois de travail. Les différentes sélections ont été faites par des jurys composés de professionnels artistiques et de jeunes. Ce fut un régal devant tant de talents quasi professionnels et une organisation irréprochable. Chapeau bas !

          Message personnel : Bravo Victor !

 

          Le 30 mai, à Forges-les-Eaux (76), des élèves de CM2 et les résidents de la Fondation Beaufils (maison de retraite) ont présenté la pièce de théâtre « L’envol » de Frédéric Lemarié, une quasi comédie musicale ! Une soixantaine d’acteurs, gamins et séniors, y compris en fauteuils, ont renouvelé l’expérience de 2017, après un an de répétitions : La comédie humaine, histoire des hommes !   http://www.michel-lerond.com/2017/05/la-comedie-humaine-histoire-des-hommes.html . Sur le thème de l’amour juvénile et de la guerre mondiale, les séniors évoquent leurs souvenirs et les jeunes miment fêtes populaires et armée en déroute avec humour et réalisme assez décapants.

          Message personnel : Bravo Christiane !

 

          Jamais deux sans trois… Du 22 juin au 7 juillet, l’Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Rouen donnera La Place Royale de Corneille, interprétée par 14 élèves de seconde de 5 lycées de l’agglomération rouennaise, dans des conditions de scénographie identiques à celles des professionnels, après des mois de préparation en atelier d’art dramatique avec le metteur en scène Alain Bézu. Les jeunes pourront alors s’interroger sur la difficile conciliation de la passion amoureuse et de la liberté (10 représentations au Temple Saint Eloi : https://www.academie1744-rouen.fr/saison-2017-2018/ ). Encore une exposition de talents en vue !

          Message personnel : Bravo Alain !

 

          Ces moments délicieux de partage, d’émotion, d’admiration, de convivialité nous disent que oui, l’avenir existe et il sera beau, avec des jeunes de talent.

Partager cet article
Repost0
21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 08:55

          Les arbres sont souvent sujets à polémiques, et de plus en plus semble-t-il. En milieu rural, les évolutions de l’agriculture ont généré des agrandissements de parcelles et des arrachages de haies. En ville même, des aménagements nouveaux de voiries ou du milieu urbain amènent parfois à supprimer des arbres au motif qu’ils attirent les pigeons et les nuisances qui vont avec, ou simplement les pucerons… Faut-il rappeler que ces contestations ne sont pas tout à fait nouvelles. Ainsi, il y a environ 150 ans (!), lors de la plantation d’arbres le long de la route Forges-les-Eaux – Gournay-en-Bray en Seine-Maritime, les arbres ont été vandalisés, saccagés, arrachés, au prétexte qu’ils allaient gêner la circulation des diligences. L’histoire est un éternel recommencement…

          Pourtant que ce soit en ville ou en milieu rural, les arbres ont joué un rôle important dans la « construction » des paysages. La diversité des essences et leur agencement, en bosquets, en alignements, aux formes et couleurs diversifiées, ont contribué à l’embellissement des routes, de certains monuments, etc.

          Une association, le Collectif Paysages de l’après-pétrole s’investit particulièrement dans ce domaine (www.paysages-apres-petrole.org). Mais il faut aller plus loin maintenant et redéfinir la nécessité des arbres dans nos paysages, pour des raisons esthétiques, de qualité de vie, mais aussi utilitaires. L’exemple des routes est très significatif à cet égard :

          Si l’on considère la route, non seulement comme une infrastructure de déplacement, mais aussi comme une infrastructure d’aménagement du territoire, on peut alors lui attribuer des fonctions paysagères (esthétique du tracé routier et insertion dans le paysage traversé), des fonctions économiques (régulation de l’hydraulique de surface, alimentation des filières bois-énergie), des fonctions environnementales (biodiversité pour les oiseaux, insectes et chauve-souris particulièrement ; absorption des polluants dus à l’automobile), etc. Cette façon de voir suppose une conception différente des plantations, pour passer d’alignements simples à de véritables corridors écologiques qui nécessitent une emprise plus importante. Cela n’est pas possible partout pour le réseau existant, mais ce peut être le cas dans la traversée de plaines de cultures ou de voies nouvelles. L’emprise se ferait quasiment toujours aux dépens des surfaces agricoles, c’est vrai, mais ce serait aussi une façon pour l’agriculture de « rendre les fonctions » qu’elle ne remplit plus… et d’y retrouver son compte (prévention de l’érosion des terres agricoles, inondations, biodiversité des prédateurs d’insectes, etc.).

A retrouver dans « Faire passer le message » en librairie cet été.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 12:04

     A plusieurs reprises, nous avons attiré l’attention sur ce blog à propos des dépôts clandestins de déchets dans la nature. En 2017, nous rappelions l’étude accomplie en 1997 sur les déchets déposés sur les rives de la Seine, entre le pont de Tancarville et le barrage de Poses, soit 9 000 tonnes : http://www.michel-lerond.com/2017/09/dechets-en-seine-ou-mis-en-scene.html. 20 ans plus tard, une enquête d’un journaliste a prouvé que malgré les ramassages, c’est le « tonneau des Danaïdes » avec des arrivages incessants en provenance de l’amont, y compris des produits dangereux, et… sans solution.

     En 2010 déjà, nous avions signalé le film « Océans de plastique », réalisé par Sandrine Feydel, qui montrait les conséquences dramatiques pour la faune marine de cette arrivée en mer des déchets amenés par les fleuves : http://www.michel-lerond.com/article-que-dis-je-c-est-un-fleuve-c-est-un-ocean-51019753.html.

     Plus récemment, nous avons signalé la décharge de Dollemard au Havre qui a accumulé 400 000 tonnes de déchets en 50 ans, qui maintenant… tombent à la mer ! : http://www.michel-lerond.com/2018/04/dollemard-ou-drame.html. Cela n’a pas empêché que le site de Dollemard soit classé « site naturel remarquable » dans le PLU du Havre, et fasse partie de la zone Natura 2000 « Littoral cauchois »…

     Et voilà maintenant que l’on apprend qu’après l’échouage de l’Amoco Cadiz en 1978 (227 000 tonnes de pétrole brut tout de même) sur les côtes bretonnes, le nettoyage express a permis de stocker les déchets sur 147 sites, dont 95 sont encore pleins, dont certains près du Havre, dans l’estuaire de la Seine, au sein de la réserve naturelle… Bien sûr, nous résumons là brièvement une situation complexe qui a connu plusieurs étapes, y compris juridiques et techniques. Mais tout de même il semble bien que nous ayons un sacré problème avec nos déchets.

     Bien sûr, on peut imputer ces situations à l’inconséquence des décideurs et des élus, mais on peut aussi s’interroger sur nous-mêmes, nos propres comportements et notre état d’esprit vis-à-vis de l’état de la nature. Voilà près de 50 ans que sont mises en place des opérations de nettoyage avec des bénévoles pour sensibiliser la population, et surtout les plus jeunes. Ces opérations se sont multipliées ces derniers temps, c’est une bonne chose, mais…

     Tout cela est parfois le fait de jeunes délinquants… mais pas seulement. Ainsi, cette femme âgée, sur le parking d’une clinique rouennaise qui essuie méticuleusement la glace de sa voiture avec un mouchoir en papier, pour enlever une tâche inopportune et… jette le papier au sol ! Anecdote imaginaire ? Non, c’est du vécu, clinique Mathilde le jeudi 26 avril à 9h37.

     Alors, c’est qui le déchet ?

 

Partager cet article
Repost0
17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 08:46

Faire passer le message. Autobiographie.

Persée, Paris, 2018.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui-même, une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

Sous presse. A paraître cet été et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies et particulièrement, pour la région de Buchy à la librairie Autres Rivages qui m’a mis en relation avec l’éditeur : https://librairieautresrivages.wordpress.com/

 

DEJA PARUS :

 

Le développement soutenable. Evaluation simplifiée dans un contexte Nord-Sud.

(avec Georges Lanmafankpotin)

L’Harmattan, Paris, 2007, 187 p.

 

Qu’est-ce qu’on attend ? Chroniques (2008-2009).

L’Harmattan, Paris, 2010, 149 p.

 

C’est bientôt la Renaissance ? Pour sortir de la crise écologique.

L’Harmattan, Paris, 2012, 156 p.

 

Quel foutoir la nature ! Mini-nouvelles (2008-2016).

Les impliqués éditeur, Paris, 2016, 170 p.

 

Lien avec les éditions Harmattan :

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=result

 

     Bonnes lectures et bon printemps !

Partager cet article
Repost0